La diversité neurologique est encore trop méconnue.
Et pourtant, comme d’autres différences, elle est aussi à l’origine de malentendus, de vécus de dévalorisation, de harcèlement et d’exclusion.
La société s’est développée sur le principe d’un fonctionnement unique, plaçant des attentes identiques sur chaque personne, autant dans le système scolaire, social que dans le domaine professionnel.
Or, l’expérience, et bien sûr les neurosciences, nous montrent qu’il existe une multitude de manières de répondre aux stimulations, extérieures comme intérieures. Même si l’on enregistre une majorité de réactions semblables pour un même stimulus, d’autres divergent. Cela est notamment dû à la manière dont le cerveau s’est développé, aux programmes enregistrés durant la petite enfance et aux vécus traumatiques.
Comment cette diversité neurologique peut-elle se traduire chez les enfants ou les adultes ?
Dans le processus d’apprentissage, certains vont avoir besoin de voir, d’autres de répéter par mimétisme, d’autres d’entendre ou encore d’être dans un contexte relationnel particulier.
Dans le monde du travail, la manière d’effectuer un tâche, de partager un point de vue ou d’exprimer sa créativité peut prendre des chemins divers. Si aller d’un point A à un point B en ligne droite semble le parcours le plus évident, on observe aussi le passage par un processus en spirales, ou encore le besoin d’aller d’abord visiter C ou D avant de rejoindre B. Il s’agit ici de quelques exemples et nous en retrouvons autant dans les petits gestes du quotidien, comme ranger une armoire, que dans la manière d’appréhender les choses, de communiquer, de se relier à l’autre, de ressentir ou de penser.
Ces différences mettent également en lumière des besoins spécifiques, en temps, en espace mais aussi affectifs, notamment chez les personnes hypersensibles dont le mental fonctionne en surefficience.
S’ouvrir à l’altérité permet de poser un regard bienveillant sur l’autre, de comprendre ses besoins et de s’émerveiller de sa richesse.